Mardi 21 janvier, veille de l’amitié franco-allemande, les germanistes de terminales ont participé à une masterclass linguistique proposée par l’institut Goethe, sur le thème suivant : « Comment traduit-on à l’époque de Deepl & Co. ? ». En effet, à l’ère du numérique, des traducteurs automatiques et de l’intelligence artificielle, cet exercice pose question.

Pour aborder ce vaste sujet, la traductrice professionnelle Peggy Rolland a commencé par essayer de nous faire traduire un passage des schtroumpfs, certes très amusant mais ô combien difficile !

Puis ce fut au tour d’un extrait du petit chaperon rouge « Rotkäppchen » d’être traduit. Avec quelques idiomes, nous avons pu constater que traduire des expressions ne peut pas se faire de façon littérale et les traducteurs en ligne ont certes des avantages mais de nombreuses limites !

Enfin Madame Rolland nous a proposé de traduire le tout début d’un roman allemand écrit entre deux-guerres et dont le manuscrit a été retrouvé récemment dans les archives d’un éditeur. Cet entraînement, également périlleux et subtil, nous a conduit à de nombreuses réflexions et recherches du meilleur mot possible ou de la meilleure syntaxe à choisir, afin de retranscrire au mieux la pensée et l’intention de l’auteur. Nous avons découvert, que selon le traducteur, il existera donc différentes traductions, certes non contradictoires les unes des autres, mais dans lesquelles les traducteurs mettront leurs propres sensibilités linguistiques. Les textes sont retravaillés et repris de nombreuses fois, c’est en fait un travail sans fin !

Les élèves ont beaucoup apprécié ce travail différent, d’aborder la langue ainsi et de réfléchir aux différents sens d’une phrase, d’un paragraphe et d’un texte. Ce fut très enrichissant. En 2h d’atelier nous avons pu nous rendre compte à quel point la traduction, notamment littéraire, est compliquée et subtile. C’est un travail d’orfèvre !

Vielen herzlichen Dank Frau Rolland !